Rhea
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Et c'est quand vous entrez dans un simple camp de vacances que tout bascule... Tandis que le Rêve vous emporte, vous découvrez un Nouveau Monde. Bienvenue en Rhea. Deux mondes, une existence. Que choisirez-vous ?
 
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 I'll see you somewhere else, when tomorrow will come ♫

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Luhan

Luhan


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MessageSujet: I'll see you somewhere else, when tomorrow will come ♫   I'll see you somewhere else, when tomorrow will come ♫ Icon_minitimeVen 4 Mar - 19:14

Spoiler:


→ Identification.

Monde Réel
Rhea
Nom : Tsukaze.
Prénom : Andrew.
Âge : une quatorzaine d'années, à tout casser.
Métier : Membre du Camp.


Nom : Aucun.
Prénom : Luhan.
Race : Rïnrhy.
Classe : Exécuteur.
Rang : Master
Groupe : Sanîr.
Peur : Les loups, et leurs terribles hurlements.
( Lycanophobie )


Spoiler:
→ Description.


— Apparence.

Quote

Description



— Psychologie & Goûts.

Now find a way, because you’re the key ;
Begin to understand the descending ends ;
Now I know I won’t fly again.


Description



— But.

Il est si changeant, vous le savez ! Il n'a pas réellement d'objectif, si ce n'est celui que de continuer à vivre ainsi tranquillement comme il le souhaite, sans être trop embêté par qui que ce soit. Rester un créateur à la solde de l'Empire ne lui pose pas de problèmes éthiques, détaché de tout, comme à son habitude. Son objectif perdure et demeure le même depuis tout ce temps, garder cette vie en semi – liberté comme il en a le secret, et conserver la plage de liberté d'action qu'il a obtenue. Accessoirement, il rêve souvent de faire une découverte révolutionnaire, qui pourrait changer du tout au tout la vie sur ce continent.



Dernière édition par Luhan le Mar 22 Mar - 16:04, édité 6 fois
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Luhan

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MessageSujet: Re: I'll see you somewhere else, when tomorrow will come ♫   I'll see you somewhere else, when tomorrow will come ♫ Icon_minitimeMer 16 Mar - 21:25

→ Passé, Présent & Futur.



— Votre histoire.


Chapter One.

Save me your speeches, I know they blinded us all
What you want ; you will take it away from me,
Take it and I know for sure ;
The light she once brought in is gone forevermore.

La naissance et la petite enfance... Ne sont-ce pas des choses intéressantes, mieux, déterminantes, dans l'histoire de quiconque ? Le caractère est déterminé par l'enfance aussi bien que la forme de cristaux de neige est déterminée par la température des nuages... Exemples bien abstraits, n'est-ce pas ? Mais Andrew n'a pas vraiment marché comme ça. A croire que décidément, il ne fera rien comme tout le monde. Ho, bien sur, il a eut une enfance, une naissance. Sa naissance, il ne s'en souvient guère de lui même. Il se souvient du jour où ses parents se sont assis près de la cheminée rougeoyante de braises chaleureuses, et lui ont raconté la manière dont il est venu au monde. C'était un jour de printemps, un jour de Mars, quelque part dans les chambres d'une clinique de Tokyo. Dehors, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, et les cerisiers étaient en fleurs, tout naturellement. Une journée bien insouciante, qui vit naître un enfant, tout simplement, comme autant naissaient dans cet hôpital chaque année. Bel enfant, il ne posa pas de problèmes. Un bébé braillard parmi d'autres dans les couveuses, c'était tout. Et c'est comme ça qu'il a vu le monde. Agréable, non ? Sa première vision du monde fut un ciel bleu barré par les immeubles blancs, des arbres blanchis sous des panaches de pétales pâles, et ses oreilles doucement chatouillées par le gazouillis des oisillons. De quoi présager un futur calme et noble. Ses parents appréciant la culture occidentale, il fut nommé d'un prénom anglophone, ce qui offrit un joli « Andrew Tsukaze » sur sa carte d'identitié, ses parents restant japonais... Au final... On voit ce qu'il en reste, de tout ça.

Il grandit pareillement, calmement, chez lui, dans son petit pavillon familial un peu à l'extérieur de la mégalopole. Au loin, l'océan qui se morfondait vers les reflets de son regard, derrière la fenêtre propre et brillante. Une enfance calme, tranquille. Un gosse calme et tranquille aussi, quasiment sans histoires. Peut être un peu plus silencieux que d'autres, un peu plus calme, avec plus de rêves dans son regard. Tandis que ses amis jouaient à la balle, fixant leurs pieds qui couraient sur le sol, afin de ne pas tomber, lui observait curieusement les nuages qui couraient sagement dans leur ciel, tel un troupeau de moutons dociles. Il n'était pas un élève prodige, il n'était pas un cancre. En clair, un gamin discret et sans histoires, qui se fondait dans la masse, sans se faire remarquer, s'adaptant docilement à son petit et sage train de vie, sa routine, tous les jours ennuyeuse et identique. A quoi bon faire autre chose ? Il n'avait qu'à soupirer, regardant la brume par delà l'océan, qui masquait le monde... Il apprenait ses cours avec ennui, allait en cours en trainant les pieds, regardait les infos télévisées d'un regard las... C'était sa vie, qu'il finissait par trouver fade et ennuyeuse. Il aurait juste voulu trouver une échappatoire, au moins pour un temps. Une nouveauté, quelque chose, quoique ce soit, qui romprait enfin le train train monotone de son existence. Sans être caractériel, il devint plus obtus, plus fermé. Une attitude presque désappointé ou indécise peut être. Ou un simple néant.

Le seul fait notable était que ce pauvre gamin avait une peur terrible des loups. Il ne pouvait pas s'en défaire, c'était ainsi. Le pire était que cette phobie l'énervait au plus haut point. Il était aussi fasciné que terrifié par ces nobles animaux aux regards de topaze. Mais il ne pouvait s'empêcher de les craindre, de se sentir pétrifié par le feu de leur regard. Rien qu'en se l'imaginant, il ne se sentait plus bien. Rien qu'en s'imaginant ces griffes terribles ou ces crocs blancs et pointus s'appuyer sur sa gorge, et l'emporter loin dans les affres de la mort... Il ne pouvait même supporter cela. Regardez moi ça, pitoyable. Il semble s'étouffer tout seul, pris par les images de sa terreur. Et quelqu'un vient lui tapoter doucement sur l'épaule, il soupire et se sort de son effroi, se maudissant encore de cette faiblesse inutile. Et tout ça avait pourtant son origine dans une simple idiotie de gamin. Petit, il était allé au zoo. Et un loup l'avait regardé, comme ça, fixé calmement d'un regard immobile et glacial. Et puis il avait grondé farouchement, entrouvrant les babines, et s'en était retourné derrière son grillage. Mais le petit Andrew avait été pris par cette peur terrible du lycan, et n'avait pu s'en séparer depuis.

Revenons en à nos moutons. Andrew s'ennuyait profondément, à chaque jour qui passait, il se morfondait un peu plus. Ses parents n'étaient pas aveugles. Des bons parents attentifs et compréhensifs, comme tout le monde rêverait d'en avoir. Des parents qui comprirent rapidement l'origine des changements chez leur fils chéri. Ni une, ni deux, ils décidèrent de l'envoyer dans un camp de vacances relativement renommé. Namiriko, au Sud du Japon. Et c'est comme ça qu'il y a un an, le jeune Andrew Tsukaze prenait un avion express pour Namiriko, et atterrit quelques heures plus tard. Deux valises derrière lui et un sac à dos sur une épaule, une sacoche contenant son ordi portable sur l'autre, les traits de son visage exprimaient parfaitement son manque de conviction. Il n'était pas du tout convaincu par le fait qu'un simple camp de vacances pourrait réellement lui faire oublier l'ennui qu'il avait ressenti pendant si longtemps. Certes, il verrait probablement pas mal de nouvelles personnes, se ferait probablement de nouveaux amis, vivrait probablement des trucs amusants... Mais tout ça, ce n'étaient que des vacances, non ? Il aurait du être plus attentif. Tout cela finirait bien par disparaître. A quoi bon. Il ne s'y attendait pas, non, vraiment pas. Il ne pouvait pas savoir, après tout.

End of Chapter One

I'll see you somewhere else, when tomorrow will come ♫ Imagespa

Chapter Two.

Fear the voice in the dark ;
Be aware now.
Black shadows they hide and they wait,
But they soon will return.

Et après une journée bien remplie, entre son installation et sa visite solitaire du camp, le plus logique fut bien évidemment qu'il aille se coucher. Et c'est ce qu'il fit tout naturellement, se jetant avec plaisir sur sa couchette confortable. Avant de songer à s'endormir, il réfléchit à sa journée, ressassant ses premières impressions, mitigées, à propos du camp. Fixant le plafond de ses yeux gris, il y revit les belles images du paysage et des bâtiments clairs et joyeux. Peut être parviendrait-il finalement à trouver quelque divertissement en ce lieu. Un instant, il se demanda ce que lui réservait le lendemain. En effet, il avait trouvé, inexplicablement, certaines choses... Etranges. Certaines personnes résidant dans ce camp semblaient plus bizarres que d'autres, il le sentait. Elles chuchotaient parfois, et partaient discuter ailleurs si l'on s'approchait de trop d'elles. Tellement mystérieux. Et ce fut sur ces pensées prometteuses qu'il sombra dans un profond sommeil, fatigué du voyage...

Et un rêve éveilla son subconscient seul...

Ce qui le surprit d'abord fut l'obscurité. Des ombres impénétrables se mouvaient et s'étiraient autour de lui en une danse mystérieusement envoutante. Il n'y avait pas de couleurs, pas de valeurs, rien. Juste des niveaux de gris sombre et de noir d'encre qui s'amusaient à dessiner des motifs psychédéliques en surimpression sur ses iris, comme si il avait regardé trop longtemps le soleil avant de fermer les paupières. Il croyait, parfois, sentir leurs bras immatériels l'effleurer, en une caresse glaciale et malsaine. Il n'avait par contre pas souvenir que ses rêves ressemblaient habituellement à ça, à ce genre de décor se fourvoyant dans la folie mécène des ténèbres égarées. Les images envoyées par son subconscient paraissaient d'habitude bien plus floues, et ne lui offraient pas autant de sensations. Ce n'étaient que des successions d'idées sans logique et sans suite, mais qui avaient au moins une apparence compréhensible. Pas ce néant effrayant empli d'un rien habité de silence chantonnant des boucles agaçantes. Ce rêve était anormal.

De cela, il se rendit compte quand les ombres s'enfuirent dans un bruit déchirant, en une débandade chaotique et désespérée. Bientôt, il ne resta rien des lambeaux de soie qui subsistaient de leurs présences sans vie. Mais lui ne vit pas cela.
Car au milieu de leur débandade rapide et dangereuse, il avait perdu pied. Et il avait vu ce dans quoi il était tombé.

Un cauchemar.

Avant même d'avoir pu essayer de se réveiller, avant d'avoir pu faire quoi que ce soit, avant même d'avoir pu réfléchir et réaliser que ce rêve n'avait véritablement rien de cohérent, il fut déposé dans un paysage, à nouveau, nimbé de ténèbres. Mais au moins représentait-il quelque chose. D'ailleurs, était-ce lui qui avait bougé ? Non. Seul le décor avait changé. Lui était resté parfaitement immobile, attendant la suite, et, il l'espérait, la fin de cette aventure nocturne désagréable. Pourquoi diable, alors qu'il venait d'arriver dans ce camp tout ce qu'il y avait de plus banal, faisait-il un cauchemar d'une telle envergure plongée dans l'horreur ? Il se trouvait dans une clairière, au milieu d'une forêt si épaisse qu'on n'y voyait quasiment pas la lumière dispensée par le ciel, entre les grandes feuilles des arbres. Et il était au centre d'un cercle indéfini de silhouettes animales qui haletaient à l'unisson. Dans l'obscurité brumeuse de la nuit factice, des topazes malsains luisaient, et des crocs blancs brillaient. Dans le ciel nocturne, par delà les restes morts d'arbres décharnés, des nuages noirs s'enfuyaient à perdre haleine, coursant avec le vent. Ils masquaient la lune par intermittences, alternant son pâle éclat telle la lumière la phare, et ternissant ses rares sourires pleins de cratères.
Une chouette passa.

Hurlement. Loups. Repris à l'unisson, par des dizaines de gueules animales. Horribles, stridents, résonnant à l'infini dans le paysage fantomatique. Et puis les échos s'éteignent progressivement, semblant partir loin vers des pertes inaccessibles, laissant au centre de leur cercle de malheur un jeune garçon pétrifié et tremblant. Ses genoux s'entrechoquent presque. On croirait en entendre le bruit saccadé, là, à proximité. Il a la sensation d'étouffer, les poumons pris dans un étau de glace plus solide que le diamant des plus purs. Son cerveau, ses sens... Ils ne répondent plus, focalisés en boucle sur une idée rémanente. Ces loups qui l'entourent, qui l'encerclent, qui l'enferment, baveux, affamés et enragés... Ils vont lui sauter à la gorge ! Ils vont le déchirer de leurs crocs cariés et le lapider de leurs griffes déjà tâchées de rouge, seul souvenir de leurs anciennes victimes. Avec des grondements sauvages, dignes des animaux qu'ils étaient, ils se battraient pour les lambeaux de sa chair, qui viendraient tout au mieux renflouer un peu les creux entre leurs côtes saillantes, sous le pelage disgracieux, plaqué, emmêlé. Et il mourrait là, dans ce repaire des ombres, dévorés par les bêtes sauvages des amusements de la nuit. Plus tard, on ne retrouverait certainement que ses os, et les lambeaux de ses vêtements, réduits à néant.

Et puis il se résonna, se reprit. Enfin, essaya tout du moins. Ce n'était qu'un cauchemar après tout, non ? Un simple produit dérangé de son subconscient malmené par le changement d'environnement. Il n'avait que se réveiller, et tout reviendrait à la normale. Ce ne serait plus qu'un mauvais souvenir qui aurait mal commencé ses vacances, il n'aurait plus qu'à espérer que l'ambiance de ses congés s'arrangera ensuite, sinon.... Ce ne serait pas une partie de plaisir. Mais cette idée peinait à se frayer un chemin, comme si il n'y avait plus aucune vérité absolue entre ces mondes qui l'égaraient. Il n'arrivait plus à se souvenir de la réalité. Ou était la vérité ? Ou était l'illusion ? Non, il ne pouvait pas déterminer cela, il était perdu. Mais il savait que ce n'était pas la vérité rationnelle qui s'étalait devant ses yeux. La réalité était là bas, dans son lit de camp de vacances, près de la petite ville calme de Namiriko. Pas au milieu de cette forêt irréelle, au milieu d'un cercle lupin qui se resserrait, le menaçant à chaque seconde un peu plus tandis qu'il réfléchissait presque posément, se cherchant des raisons pour ignorer tous ces soucis qui s'offraient à lui, n'attendant que le matin et sa libération. Il ne tarderait pas à se réveiller en sursaut, effrayé, oui... C'était cela. Il serait sauvé par le gong, rien de plus, rien de moins. Mais la question était pourquoi là, pourquoi maintenant ? Toutes ces années, les loups n'étaient jamais venus le hanter jusque dans ses rêves. Si improbable.
Il savait très bien qu'il n'aurait jamais du accepter ce petit voyage dans un camp de vacances.

Mais bien évidemment, les loups n'étaient pas décidés à le laisser fuir de ce songe surréaliste. Emprisonné dans cette aventure nocturne désagréable, il ne pouvait pas se réveiller, et devrait vivre cette torture jusqu'au bout. Il mourrait dans ce rêve, probablement. Il se demandait ce que ça ferait, de mourir... Même en rêve. Ainsi, peut être saurait-il comment il mourrait, bien plus tard, lorsqu'il serait vieux et ridé. Mais là n'était pas l'heure pour ces pensées tordues, et bien éloignées des préoccupations urgentes du moment présent. Et le cercle menaçant se resserrait de plus en plus, sans vouloir lui accorder le moindre instant de répit. Il semblait que ce rêve devrait se déroulée à fond de bout en bout, à un rythme effréné, sans lui laisser d'autre repos que celui que voudrait bien lui accorder son subconscient égaré dans ses propres délires. Mais n'était-ce bien que le fruit de son subconscient ? Cela ne lui ressemblait tellement plus. Mais ce n'était qu'un rêve, non ? Tout ce qui se passait là n'était qu'irréel. Il ne mourrait pas réellement. Il pouvait combattre, aussi. Il n'était qu'esprit, en ce lieu, certainement. Il n'avait plus ce corps lui lourd pour l'handicaper, plus cette gravité agaçante que la terre exerçait communément sur la moindre molécule de son être. Il devait simplement se décider à bouger, à fuir. A faire tout ce qui serait en son pouvoir pour se libérer de ces simples illusions. Il cessa de trembler, maudissant sa faiblesse, raffermissant ses appuis. Il avait bien vu un tas de films et de dessins animés, non ? Il n'avait qu'à s'en inspirer, c'était aussi simple que cela. Pour un instant, il pourrait lui aussi être acteur d'une sorte de grande épopée. Il serait invincible dans cet espace. Il se dissoudrait en poussière au moindre contact avec ce monde illusoire. Voilà ce qu'il croyait savoir.

Il bondit en une course folle et désespérée, fixant de tout son être l'issue minuscule entre deux des loups qui l'encerclaient.

Poids. Il n'était PAS léger. Juste un peu plus léger qu'à son habitude dans le monde réel. Mais il avait un corps. Désappointement. Pourquoi avait-il, ici, un poids et des sensations ? Il ne pouvait perdre son objectif de vue. Il oublia ses problèmes, et s'élança, avec toute la force de son espoir.

Fuir.

Il réussit à passer dans le mince espace offert par les animaux, et détala à toute vitesse. Il courut, par ce que sa vie en dépendait, maintenant, il n'avait plus à se raisonner. Lui aussi s'était laissé emporté par l'action. Droit devant lui, tout simplement, le plus loin et le plus vite possible. Un temps interminable lui sembla passa. Son souffle commença à lui manquer, les battements de son coeur à perdre leur rythme régulier pour devenir saccadés, erratiques. Les poumons en feu, les muscles près de leur point de rupture, il courait encore et toujours, repoussant plus loin ses limites. Par ce qu'il était dans un rêve. La était son seul filin d'espoir. Le rêve. Mais il avait très bien compris. Il le savait très bien, il ne pouvait plus nier. Si ce rêve avait été normal, son corps ne lui aurait pas donné tous ces signes d'alerte pour lui signifier un état alarmant, il n'y aurait pas eu cette souffrance, ni cette peur. Et il se serait déjà réveillé. Par ce qu'il n'en pouvait plus de ce rêve éreintant. Il savait, définitivement, que ce rêve ne fonctionnait pas comme les autres.

Mais tandis qu'il s'épuisait, à tourner indéfiniment en rond, la meute endurante continuait inlassablement sa course à ses trousses. Il ne pouvait que continuer en trébuchant, et en se demandant dans combien de temps il allait chuter. Il n'aurait finalement que retardé l'échéance. A croire que sa mort en ce lieu improbable était un fait obligatoire du destin. Bientôt cependant, alors que tout espoir semblait perdu, le nombre des courses à sa poursuite se réduit, pour bientôt n'être plus qu'un. Un loup unique et à l'aura différente, qui avait renvoyé ses subalternes pour une petite discussion en tête à tête avec l'intrus humain. Tout en continuant de courir, au risque de tomber, Andrew se retourna, pour observer son dernier opposant. Il était différent, plus beau, le pelage plus fourni et les yeux brillants. Plus grand que ses congénères, plus lucide, moins sauvage. Plus noble, tout simplement. La peur se teinta de respect, mais elle restait, toujours, construisant une petite boule lourde et désagréable au creux de son ventre. Il ralentit, s'arrêta presque, sans quitter l'adolescent du regard. Sans savoir pourquoi, celui-ci l'imita presque naturellement. La bête le regarda dans les yeux, sans ciller, avec une assurance presque humaine. Et le jeune garçon savait très bien ce que ça signifiait. Un défi. Cette bête le provoquait en duel. Mais pourquoi ? Elle était loup. Il était Homme.

Et il était Proie.
Et il était la Proie qui devrait vaincre son Prédateur. Se débarrasser une bonne fois pour toutes de ce rêve et de cette peur. D'une pierre deux coups. Si seulement c'était possible.
Et comment un adolescent épuisé, apeuré et perdu, sans aucune expérience de combat, pourrait-il vaincre un lou qui, en un simple coup de crocs, pourrait lui donner la mort ?
C'était impossible, tout simplement.
Et pourtant, il devait le faire. Seule option.
Désespéré.

Le loup semblait confiant et amusé. L'homme désabusé tentait sa dernière chance. Drôle de bataille d'intérêts opposés. Drôle de rage qui commençait d'enserrer son cerveau, comme souhaitant lui offrir la force de vaincre.

Il s'élança, tentant d'atteindre la tête de l'animal. Si il lui crevait les yeux,peut être celui-ci ne pourrait-il plus l'attaquer ? Il tenta, mais la bête esquiva sans difficulté, d'un souple mouvement de pattes, comme participant à un ballet dont l'issue était déjà prédéfinie.
Morsure, douleur. Si réels. Il agita le pied, se libérant des mâchoires, des étaux qui lui enserraient puissamment le mollet. Il paya sa liberté de quelques lambeaux de peau. Mais il était libre. Il vit. Une ouverture, la, juste devant ses yeux. La tête de l'animal, son crane, plus précisément. Une option simple pour terminer rapidement le combat inutile, ce combat de fous.

Coup de poing. Puissant, désespéré, porteur d'une force insoupçonnée. Léger craquement de la part de l'os. Gémissement de la bête. Colère dans son regard ; envie de meurtre, de vengeance. Mais cette rage était présente dans leurs deux regards. Andrew avait-il, dès ce moment là, perdu le peu d'humanité que ce rêve lui avait encore laissé, par gentillesse maline ? Il était condamné, à présent, condamné à sombrer. Mais il ne le savait pas encore. Aveuglé par l'effroi, par la rage, par la peur, par l'épuisement, aveuglé par ce rêve qui lui avait fait perdre les semblants de certitude qu'il aurait pu acquérir quant aux restes de sa santé mentale... Le jeune garçon profita de la surprise de la bête pour lui asséner un deuxième coup. Au même endroit. L'animal eut son tour d'effroi, face à la colère bouillonnante du jeune Tsukaze. Avait-il trouvé plus fort que lui ? Certainement. Comme pour éteindre ces flammes brûlantes dans le regard de l'adolescent, la bête se coucha, en signe de soumission. Levant ses yeux vers Andrew, les iris topazes de la bête étaient, à ce moment, teintés d'un mélange de surprise, de nostalgie et de résignation. Incompréhensibles.

Étonné par sa propre rage, l'épuisement abattit Andrew à son tour, alors qu'il se penchait pour caresser prudemment la patte de bête, en signe de réconciliation. Abandonné par son propre corps, il tomba assis, ses yeux se brouillant un instant. Si il s'endormait dans son propre rêve et à côté d'un loup affaibli, qu'allait-il se passer ? Il ne pouvait pas le faire, tout simplement. Il resta éveillé, car le rêve ne voulait pas l'abandonner, et un nouvel événement se produisait. Une énergie inexplicable semblait se déverser en lui, par flots de puissance inexplicables, par vagues de folies intermittentes et aussi effrayantes qu'inarrêtables. L'essence même du songe semblait se désagréger, pour venir renforcer Andrew, élisant domicile dans un creux de son esprit, là, quelque part, dans une zone de son cerveau qu'il ne connaissait pas, et dont probablement aucun scientifique n'avait jamais remarqué l'existence. Le loup lui même sembla participer à ce don, puisqu'après avoir lancé un regard étrange vers le jeune homme, il rendit les armes et, comme le rêve avant lui, se désagrégea à son tour. Ses particules vinrent aussi élire domicile quelque part en Andrew – Il le sentit – sans qu'il ne puisse les en empêcher. Il y avait bien longtemps qu'il avait renoncé à comprendre ce rêve, ces scènes. Et alors que la dernière miette de cette décadence venait de disparaître parmi ses atomes, un signe pulsa sur sa main, une fois, porteur de promesses. Juste une fois, avant de disparaître, et de l'emporter dans cette disparition. Sans avoir pu réfléchir, ce qui était potentiellement mieux car, de toutes manières, il n'aurait pas trouvé réponse à ses questions, la fin potentielle du songe l'abatis, et il perdit connaissance...

End Of Chapter Two

I'll see you somewhere else, when tomorrow will come ♫ Pouvoir

Chapter Three.

The vision fades,
There is no sanctuary ;
What will go up,
Surely comes down.

Pendant un temps qui lui parut interminable, il flotta dans d'épaisses ténèbres. Et puis le rêve l'en libéra à nouveau, le laissant dans un tout autre paysage. Il se trouvait cette fois ci en plein milieu d'un désert, une grande cage de métal brillant devant lui. De tous les autres côtés, des étendues infinies de sable ocre s'offraient à son regard. Au loin, des dunes ondulaient jusqu'à l'horizon. L'air lui même se tordait, miroitant en des circonvolutions fantasques, créatrices de mirages. Une brume de chaleur écrasait la perspective, la rendant, au loin, laiteuse et invisible. Le sable glissait autour de ses pieds, porté en un mouvement perpétuel par le vent brûlant qui soufflait doucement. Des milliers de grains minuscules entraient dans ses chaussures basses, venant lui chatouiller les pieds. Dans le ciel d'azur infini qui s'étendait au dessus de sa tête, il ne voyait que le vide des cieux, pas le moindre nuage, rien. L'air brûlant, le vent sec empli de grains de sable, le soleil écrasant, tous ces faits lui brûlaient la peau. Il sentait ses lèvres s'assécher, se déshydratant assez rapidement. La seule issue qui lui permettrait probablement de fuir cet enfer désertique, était la cage de fer devant lui, qui ressemblait à s'y méprendre à un ascenseur. Ses yeux observèrent la paroi de métal lisse, seulement hérissée d'une poignée simple. Il la saisit, la tourna, ouvrit la porte qui se dévoila. Il s'avança dans la pièce carrée qu'il venait ainsi d'ouvrir ; la porte se referma d'elle même derrière lui. Il lui jeta un regard, surpris. Quelle était cette technologie ? Étonnant. Et puis il observa l'environnement nouveau qui s'ouvrait à lui. Les murs étaient faits du même métal qu'à l'extérieur, aussi lisse et inexpressif. Seuls, à un endroit, se dessinaient trois éléments perturbateurs. Deux loupiotes éteintes et un petit haut parleur étaient présents. Quand il s'en approcha curieusement, une des loupiotes s'alluma, rouge. Une vois grésillante se fit entendre dans le haut parleur.

    « Souhaitez-vous vous rendre à la ville ? »

Il ne savait pas de quelle ville il était question, ni ce qui avait détecté sa présence. Mais une ville serait probablement remplie d'éléments qui offriraient enfin des réponses aux multiples questions qui se bousculaient dans sa tête. Ce rêve, si il en avait été véritablement un, aurait déjà du être terminé depuis longtemps. Il ne s'agissait donc pas d'un rêve à proprement parler, il était du moins différent. Il accepta donc, disant simplement « Oui » dans le vide, espérant que cela serait compris. Il ne voyait en effet aucun autre moyen de faire part de son souhait. Heureusement, la machine détecta sa voix, et la loupiote rouge s'éteignit, laissant place à sa voisine, une loupiote verte. La machine – il devait donc bien s'agir d'une sorte d'ascenseur – se mit en branle avec grands fracas. Bruyant. Commandes vocales certes, mais déplacement terriblement sonore. Il y avait des progrès à faire pour ceux qui avaient crée cette chose. Déséquilibré par le démarrage brusque et étonnant, puisqu'il s'était fait de manière horizontale et non verticale, Andrew faillit tomber. Il se reprit juste à temps, ses forces revenant rapidement. Il avisa un groupes de petits sièges spartiates présents au fond du carré, qu'il n'avait pas vus jusqu'à présent. Il décida que s'y asseoir serait plus prudent, et s'y dirigea avec maintes précautions, finissant par y poser ses fessiers. Il n'eut plus qu'à attendre que le voyage se termine.

Au bout de quelques dizaines de secondes, d'un ou deux minutes peut être même, la machine s'arrêta un instant. Andrew crut que la porte allait s'ouvrir, mais non. Après quelques instants et un nouveau bruit, la machine repartit, mais cette fois ci sur un mouvement vertical et descendant. Cela voulait-il dire qu'il s'enfonçait vers les entrailles de la terre ? Quelques secondes passèrent encore, et Il attendait fébrilement que l'ascenseur s'arrête enfin et que les portes s'ouvrent, pour savoir ce que ce rêve lui réservait encore. Quoi que ? Il ne croyait plus qu'il s'agissait d'un rêve. Rationnellement, c'était impossible ; mais il avait la sensation que devant ses yeux, c'était bien plus qu'un univers issu de son subconscient qui se dévoilait peuà peu. Il s'agissait d'un monde à part entière, que sa raison aurait été strictement incapable de produire. Alors, d'où venaient ces lieux ? Monde parallèle ? Ce mot lui écorchait le cerveau. Lui, Andrew le rationnel, qui préférait jurer par les sciences que par les mythes, se retrouvait dans un monde parallèle ? On comprend bien que cette réalité peinait à se frayer un chemin explicite dans son esprit. Cependant quelques secondes plus tard la porte s'ouvrit, et la vision qui s'offrit alors à son regard valait mieux que toutes les discussions du monde. Irréfutable. Ce n'était plus un rêve. Soit il nageait en plein délire et allait se réveiller à l'hopital avec 40° de fièvre, soit c'était véritablement... Un autre univers. Même en débrayant totalement, son subconscient n'aurait pu imaginer pareil lieu. Alors même si, un instant, il crut qu'il n'aurait jamais du être là, il était contraint d'avancer, contraint et forcé, par sa curiosité dévorante qui lui réclamait plus d'images inoubliables encore.

Devant son regard ébahi, une ville souterraine s'étendait. Et l'incroyable de la chose qui avait quitté le domaine des possibles se résumait en cette phrase. Il se trouvait en hauteur, en haut d'une volée de marches qui desservaient l'ascenseur. Il possédait ainsi un point de vue écrasant sur la cité. De petits immeubles s'élevaient, percés de fenêtres laissant échapper des carrés de lumière. Dans les rues, des véhicules improbables circulaient, transportant des gens à l'air à peu près normal. Ces voitures, ces motos étranges... Leurs formes si bizarres, laides mêmes, si bien que l'on se demandait comment elles faisaient pour rouler. Elles produisaient d'ailleurs un bien trop grand vacarme, avec leurs moteurs bruyants. Si étonnant. Ces technologies étranges était inconnues à Andrew. Pas de pot d'échappement, pas de réservoir d'essence, mais bien plus de bruit qu'une voiture électrique. Quel était le carburant qui faisait tourner ces machines ? Ce rêve l'avait-il donc transporté dans un paradis de la découverte ? Si incroyable. Tout cela semblait impossible. Mais pourtant, ça existait. Mais il ne se préoccupa plus de cela, il ne se préoccupa plus de rien. Emporté dans le tourbillon d'étonnement que ces nouveautés lui avaient donné, il se lança à la découverte de cette ville, de ce nouveau monde.
De ce nouveau monde dont il apprit plus tard le nom.
Rhea.

Il y passa quatre jours et trois nuits. Quatre jours baignés de surprises, de peur, de résignation. Il avait presque renoncé à les compter, d'ailleurs. Soit il resterait coincé ici pour une éternité, soit le temps de cet endroit n'était pas le même que celui du monde réel dans lequel, il en était sur, son corps reposait encore. Le cas échéant, il se réveillerait certainement à un moment ou un autre. Il ne lui resterait plus qu'à réaliser que tout cela avait été bien plus qu'un rêve.
De la peur, donc, car il avait peur de ne jamais revenir.
Mais il trouvait ce monde si surprenant et magnifique, que tout cela passait en deuxième plan. En dernier plan, même. Il était donc tout à fait prêt à y rester. Il avait le sentiment qu'il appartenait autant à ces lieux incongrus, qu'à l'autre monde, la Terre ici-bas, ennuyeuse. Il ne voulait plus d'ennui ? Il était servi. Comme e réponse à son souhait de toujours finalement, il avait été transporté ici. Il se fondait dans ce monde, comme si il y avait toujours habité. Il s'y sentait bien, pareillement. A sa place, sans qu'il n'ait rien demandé, et sans que personne ne lui demande rien. Pendant ces quatre jours d'ailleurs, peu de gens semblèrent le remarquer. Nouvelle preuve qu'il se fondait parfaitement dans ce monde. Comme si ce monde avait toujours appartenu à son cerveau, et qu'il n'attendait qu'un déclic pour se manifester.
Seul un détail l'avait fait tiquer.

Au deuxième jour, il était passé devant un gigantesque miroir. Il n'y prêta d'abord pas attention. Et puis il se rendit compte qu'il s'y reflétait correctement. Et étrangement. Certes, il ne semblât pas que ce lieu fut un rêve. En tant que personnage à part entière de ce lieu, il était normal qu'il s'y reflétât. Cependant, il était différent, légèrement. Il avait changé, inexplicablement. Ho, rien de grave. Mais quelques différences apparaissaient, des métamorphoses mineures, qui l'étonnaient.
Il était d'abord légèrement plus petit, se rapprochant de la taille qu'il mesurait il y avait de cela un ou deux ans, lorsqu'il avait douze ou treize ans. La couleur de ses yeux avait changé aussi, passant de ce bleu indéfini qu'il s'était toujours connu à un vert pâle aux reflets bleutés malgré tout, les iris brillant de lucidité, aussi limpide que le ciel du désert. Des yeux purs et intenses, comme il n'en avait jamais vus dans le monde réel. Ses cheveux avaient aussi très légèrement pâli, en y regardant de plus près. Il avaient troqué leur blond cendré avec... Un autre blond cendré. Mais si clair, qu'on les aurait dit gris. Étonnant. Pourquoi semblait-il légèrement rajeuni ? Il ne s'était cependant pas attardé, décidant que l'apparence de ces détails n'en valait guère la peine. Il avait rajeuni, donc, et d'après les discussions qu'il avait glanées ça et là, ce monde s'appelait « Rhea ».

Mais après avoir passé quatre jours dans ce rêve, il se réveilla, abasourdi. Etonné. Dehors, les premières lueurs de l'aube illuminaient le ciel de lueurs jaunes et turquoises. Après quelques instants d'égarement, il réalisa qu'il était revenu, entier, dans le monde réel. Il observa son environnement sous toutes les coutures, se pinça à s'en faire mal, chercha la moindre différence, le moindre changement, simplement pour être que ce n'était pas une nouvelle farce de cet étrange monde qu'il venait apparemment de quitter. Mais non. Comme il avait cessé de l'espérer, il s'était finalement réveillé. Réalisant ce que ça pouvait impliquer, il se jeta sur sa montre, regarda la date.
Seule une nuit s'était écoulée.
L'espace temps entre ces deux mondes était différent.

Il se leva brusquement, se regarda dans son miroir. Il était redevenu le Andrew Tsukaze du monde réel. Sa taille, ses yeux, ses cheveux. Tout avait retrouvé son apparence. Rassuré, il passa une journée quasi normale. Juste un peu turlupiné par ce rêve. Etait-il le seul ? Y avait-il, quelque part, d'autres personnes du monde réel qui, elles aussi, avaient accès à ce monde étrange ? Tant de questions sans réponses, qu'il remit à plus tard, espérant en trouver un jour la solution.



Dernière édition par Luhan le Lun 21 Mar - 19:01, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: I'll see you somewhere else, when tomorrow will come ♫   I'll see you somewhere else, when tomorrow will come ♫ Icon_minitimeMer 16 Mar - 21:25

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